Fédération des Paysan.nes-herboristes

Pour une reconnaissance au sein des métiers de l’herboristerie

La charte de la FPH

La Fédération des Paysan.nes-Herboristes a été créée en mars 2016. Son objet est de promouvoir la profession de paysan.ne-herboriste et de lui permettre d’exercer pleinement son métier, à savoir : la culture, la cueillette et la transformation des plantes alimentaires, aromatiques, médicinales, tinctoriales et à parfum, la commercialisation en vente directe ou circuit-court des plantes et produits transformés à la ferme, l’information et le conseil aux utilisateurs.trices sur les propriétés, usages traditionnels et précautions d’emploi, en connaissance des normes et réglementations en vigueur.

Nous réalisons toutes les étapes du métier de manière artisanale selon les principes de l’agro-écologie. Nous nous reconnaissons dans les mentions SIMPLES, Nature et Progrès, Demeter ou AB.

Nous paysan.nes-herboristes sommes lié.es à notre pays, à notre terroir, ancré.es dans notre époque et attentifs.ves aux mutations en cours. 

Nous souhaitons vivre un projet professionnel qui nous ressemble, en accord avec nos aspirations et nos savoir-faire.

Nous œuvrons en présence et conscience, dans le respect des liens d’interdépendance qui unissent la terre, la plante et l’humain

Le terme « paysan.ne » porte des valeurs qui nous sont chères :

• Nous cultivons un lien direct avec les plantes et la terre à travers nos activités de cueillette et/ou culture qui sont la base de notre métier.
• Notre travail s’inscrit à une échelle artisanale, écologique et locale.
• C’est en travaillant à cette échelle que nous pouvons nous adapter aux besoins propres de la plante, à ses spécificités
• Grâce à la proximité nous pouvons rencontrer les utilisateurices, utilisateurs, créer une relation de confiance, un accompagnement, un dialogue, une reconnaissance réciproque.
• Nous proposons des plantes pleines de vitalité, de très grande qualité.

Nous paysan.nes-herboristes nourrissons une connaissance intime des plantes que nous proposons :

• « On peut raconter les plantes que nous commercialisons ». Nous suivons la plante de sa naissance à sa récolte, nous connaissons son cycle de vie dans son biotope naturel ou de culture.
• Nous sommes en mesure de garantir l’authenticité botanique, la qualité, la traçabilité des plantes et/ou des produits à base de plantes que nous vendons.
• Nous sommes vigilant.es et sensibilisons les consommateurs.trices à la préservation et protection de la biodiversité, des ressources végétales et de leurs milieux, en concertation avec les autres acteurs de terrain (cueilleurs, centres d’études et de recherche, …).

Nous paysan.nes-herboristes sommes porteurs, semeurs et passeurs de savoirs et de sens :

• Nous nous inscrivons dans la continuité d’un savoir populaire et rural acquis et constamment renouvelé depuis la nuit des temps. Nous tenons nos savoirs et nos gestes de nos ainé.es et nous nous engageons à les transmettre aux générations futures.
• Nous contribuons à perpétuer un pacte multimillénaire entre les humains et les plantes.
• Nous souhaitons permettre à chaque personne d’accéder et de se réapproprier l’héritage culturel que constituent la connaissance et l’usage des plantes médicinales.
• Nous mettons en regard ces savoirs traditionnels avec les éclairages scientifiques contemporains et actualisons nos connaissances grâce à des formations, des rencontres entre pairs, avec d’autres professionnel.les (scientifiques, praticien.nes de santé, …), à de la formation initiale et continue, afin d’améliorer nos pratiques.

Cette charte affirme nos valeurs.

Elle engage chacun.e de nous, professionnel.le, à exercer son activité dans un cadre éthique et déontologique.

Qui compose la FPH ?

La fédération a été créée à l’initiative de producteurs.trices de plantes médicinales et aromatiques pratiquant la vente en circuits courts.

Elle regroupe différents organismes Le Syndicat SIMPLES (Syndicat intermassifs pour la production et l’économie des Simples), la FNAB (Fédération nationale de l’agriculture biologique), le MABD (Mouvement d’agriculture biodynamique) et des groupements de producteurs.trices.

Des personnes physiques y adhèrent également à titre personnel : en tant que membres actifs.ves (producteurs.trices de plantes médicinales installé.e.s ou en cours d’installation) ou en tant que membres associé.e.s par soutien et pour l’intérêt qu’elles portent au métier de paysan.ne-herboriste.

Objet de la fédération

L’association a pour objet de :
• Soutenir, développer et promouvoir la reconnaissance du métier de Paysan.ne-herboriste tel que défini dans la charte de la Fédération des Paysan·ne·s-herboristes, et de lui
permettre d’avoir les moyens d’exercer pleinement son métier,
• Défendre le métier de Paysan.ne-herboriste auprès des instances publiques, notamment en travaillant sur les aspects réglementaires liés à l’exercice de ce métier.

Composition du conseil collégial 2025

Béatrice Baron, Stéphanie Amette, Sarah Duvochel, Jean-Baptiste Galle, Mathieu Guesdon, Claire Hézard Goupy,
Mathilde Perrichon, Maud Rebière, Cati Segretain, Vincent Segretain, Thierry Thevenin

Nos objectifs, nos missions

La fédération a pour objet de promouvoir la reconnaissance de la profession de paysan.ne herboriste et de lui permettre d’avoir les moyens d’exercer pleinement son métier, à savoir :

  • La culture, la cueillette et la transformation des plantes alimentaires, aromatiques, cosmétiques, médicinales et tinctoriales.
  • La commercialisation en vente directe ou circuit-court des produits élaborés à la ferme.
  • L ‘ information et éventuellement le conseil aux utilisateurs sur les propriétés et usages traditionnels, comprenant les précautions
    Ce dernier point est la raison pour laquelle il nous paraît important d’associer le terme d’herboriste à celui de paysan.ne :

Les plantes médicinales ont des usages pour la santé et le bien-être.

Les plantes que nous produisons, avec toute l’affection que nous leur portons, sont destinées à la vente. Nous les cultivons car nous pensons qu’elles seront bénéfiques à quelques-uns , à quelques-unes pour être en bonne santé, pour prendre soin de soi, pour un petit mal passager …

Vendre des plantes médicinales nous plonge dans la question de l’usage de ces plantes par les personnes qui nous les achètent et donc de la pratique de l’herboristerie.

Cela soulève des questions d’ordre éthiques, déontologiques et politiques.

Ces réflexions ont entraîné avec elles d’autres questions plus pratiques liées au statut des paysan.nes qui produisent puis vendent des plantes médicinales : Quelle formation ? Quelle légitimité ? Quelles allégations pouvoir formuler ? Quelle place au sein des autres acteurs du secteur des plantes ?

Cela a mené à la création de la FPH, et à la définition de différentes actions:

Contribuer à la structuration de la profession de Paysan.nes-herboristes 

  • Création d’un référentiel métier « Paysan.ne-Herboriste », pour dépôt à France Compétences
  • Élaboration d’une charte définissant les valeurs et pratiques des Paysan.ne-Herboriste
  • Création d’outils pour rendre accessible la réglementation sur la vente directe des PPAM aux producteurs en partenariat avec le syndicat SIMPLES.

Représenter les Paysan.nes-herboristes auprès des pouvoirs publics (ministères, administrations, élus…), des organisations professionnelles du secteur des PPAM (organismes de formation, syndicats agricoles, du complément alimentaire, des thés et tisanes, entreprises de l’aval, médecins, pharmacien.ne.s, herboristes…) :

  • Elaborer des propositions pour un cadre réglementaire sécurisant la vente en circuit courts des PPAM pour les producteur.trice.s et les consommateurs.trices : travail sur la sécurisation de l’utilisation des allégations de santé en attente
  • proposition d’évolution de la liste des plantes libérées du monopole pharmaceutique
  • participation à la mission d’information sénatoriale et à ses suites

Sensibiliser à la qualité des PPAM produites par les Paysan.nes-Herboristes :

  • Travail avec le Syndicat SIMPLES sur un circuit d’approvisionnement des pharmacies par les producteurs en circuits courts
  • Sensibilisation des acteurs des PPAM à la question de la ressource
  • Communiquer auprès de la société civile et des citoyen.ne.s pour promouvoir et défendre la pratique de notre métier, via la participation à des événements professionnels ou publics.